Même les économistes les plus libéraux s’interrogent comme Philippe Mabille, directeur de la rédaction du quotidien La Tribune ! Dans sa chronique « Votre Tribune de la semaine » sur Internet, il écrit sous le titre « Et de droite et de droite, le ‘’En même temps’’ de 2022 » :
« Les jeux de l’Elysée sont-ils faits, vraiment ? interroge Marc Endeweld dans sa chronique Politiscope, ce vendredi. Pas si sûr. Certes, à plus de 30 % au premier tour, le président creuse l’écart et seul Marine Le Pen reste au contact. Mais en filigrane de la guerre, ce qui inquiète les Français, au-delà de la fin du monde, cela reste la fin du mois. Et si le vent avait déjà commencé à tourner ? Alors que le candidat Macron présente un programme à droite toute, un nouveau front s’ouvre, celui des prix de l’essence. »
Philippe Mabile enfonce le clou :
« Où est passé le ‘’en même temps’’ de 2017 ? Son centre de gravité s’est juste déplacé à droite toute. »
Emmanuel Macron, à droite toute ? Qui en doutait encore ? En revanche, si La Tribune peut se permettre d’écrire que le vent commence à tourner, c’est que le patronat commence à s’inquiéter. Et à craindre une extension des luttes pour les salaires. Devront-ils accorder des hausses de salaires et limiter le versement de dividendes somptueux ?
Les oligarques craignent-ils de voir les électeurs sanctionner un président-candidat à droite toute, c’est-à-dite trop ouvertement à droite. Le candidat de 2017 a menti et a leurré un très (trop) grand nombre de Français ; en 2022, le président-candidat ne trompe plus personne avec son programme de régression sociale et de privatisation accélérée des services publics.
Mais si Macron est vraiment dévalorisé, au profit de qui ? Hélas, pas de la gauche, la vraie, c’est-à-dire celle qui veut une vraie rupture avec le libéralisme.