Emmanuel Macron a fait les poches des retraités, sans état d’âme. Il récidive et, la nouvelle est ahurissante, c’est au tour des chômeurs de se faire tondre par le leader du nouveau monde. Les tire-laines du patronat sont aux commandes.
Leur réforme de l’allocation chômage est d’une violence inouïe.
L’UNEDIC a osé les dénoncer, laconiquement, mais les chiffres sont assassins : « Parmi les 2,6 millions d’allocataires qui auraient ouvert un droit avec l’ancien système, 9 % n’ouvriront pas de droit avec les nouvelles règles et 41 % verront leur situation impactée soit par une baisse de leur allocation journalière, soit par une ouverture de droits retardée ou une durée de droits plus courte ».
Les victimes ? D’abord les jeunes dont les salaires de référence sont les plus faibles en raison des politiques salariales discriminatoires des patrons-voyous et des contrats de plus en plus courts dont doivent se satisfaire ceux qui tentent d’entrer dans le monde merveilleux du monde du travail, hyper-diplômés ou pas. Non seulement l’allocation de ces jeunes qui courent de petit boulot en petit boulot sera rabotée, mais sa durée sera réduite.
« Les quelque 850 000 nouveaux entrants auront une allocation mensuelle plus faible de 20 % en moyenne, mais pouvant aller parfois jusqu’à 50 %. », confesse l’organisme de gestion réduit à un rôle d’exécutant.
L’opération vise à réaliser une économie (sic) de 3,4 milliards d’euros d’ici à fin 2021.
L’argent des chômeurs et des retraités ne sera pas perdu pour tout le monde. Selon le quotidien économique, propriété de la première fortune de France, Les Echos, « le gouvernement prévoit de réduire de 1 milliard d’euros la pression fiscale sur les entreprises dans son projet de loi de finances pour 2020. »
Les entreprises de plus de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires verront le taux de l’impôt sur les sociétés baisser de 33,3 % en 2019 à 31 % en 2020, puis 27,5 % en 2021 et enfin 25 % en 2022. Les grands groupes se frottent les mains et les actionnaires salivent déjà.
Les entreprises du CAC 40 avaient versé 51 milliards de dollars au seconde trimestre de cette année (+ 3,1 %), la France renforçait son rang de championne d’Europe (loin devant l’Allemagne) ; les actionnaires jubilent déjà et ont sorti les calculettes pour estimer les gains 2020.
Les retraités sont des nantis (et ils peuvent travailler plus longtemps), les chômeurs sont des fainéants (et ils refusent de traverser la rue). Quant aux salariés, ils ne sont pas mieux traités : les plans de licenciements se succèdent à une vitesse vertigineuse au nom de la modernisation et de la compétitivité et, pour ceux qui restent, les pauvres entreprises françaises n’ont que des statuts précaires et mal payés à leur offrir.
Macron et sa clique de droite, la France des prétendues élites, sorties de l’ENA et des écoles dites de commerce, cassent tout avec arrogance et provocation pour satisfaire une caste de nantis, qui n’ira pas aux urgences mais se fera soigner dans les meilleures cliniques privées, qui mettra ses progénitures dans les meilleures écoles privées pour ne pas côtoyer les cancres des ZEP, qui vivra dans de somptueuses demeures ou châteaux, mis à l’abri pour éviter d’être vus des manants. La France d’en haut pense à tout, elle a aussi peaufiné son système policier et législatif pour réprimer les révoltes.
Il est temps de leur dire, ça suffit. Nous ne supportons plus votre morgue, votre mépris et votre arrogance de semeurs de misère.
Alors, aux barricades, camarades.