Le jeudi 21 mars, Donald Trump a franchi une ligne rouge en reconnaissant l’occupation du Golan syrien par Israël au nom de la sécurité de l’état hébreu.

Ceux qui n’apprécient pas le matamore, hélas président élu des Etats-Unis, y trouveront une nouvelle raison de le haïr. Trump tourne en effet le dos au droit international et bafoue la position de ses prédécesseurs qui avaient tenté de trouver une solution à deux Etats au Moyen-Orient.

Trump vole au secours du raciste Nétanyahou à quelques semaines d’échéances électorales ; il vole au secours d’un premier ministre, rattrapé par trois enquêtes pour corruption.

Délinquants de tous les pays, unissez-vous !

Le même jour, le 21 mars, Emmanuel Macron a fait un sale cadeau aux militaires français : les soldats de l’opération ‘’Sentinelle’’ sont appelés à prêter main-forte aux forces de l’ordre en réponse à la nouvelle mobilisation des gilets jaunes.

Macron prend une lourde responsabilité : depuis 1921, le maintien de l’ordre est du ressort de la gendarmerie et de la police ; et d’elles seules.

En faisant appel à l’armée, Macron renoue avec des décisions qu’on croyait abandonnées, à savoir la répression des grandes grèves comme en 1890, 1910 et 1947. Avec, à chaque fois, son lot de victimes.

Il met en avant la loi anticasseurs pour justifier la mobilisation des soldats et, donc, il assimile les gilets jaunes à des terroristes. Ces derniers apprécieront cette confusion assumée par le président de la République et ses perroquets.

Les défenseurs des libertés publiques se sont émus de cette escalade sécuritaire, dangereuse, et dénoncent cette proximité de plus en plus affirmée de l’Elysée avec les plus extrémistes des laudateurs de l’ordre.

Même le sénateur Bruno Retailleau s’en est ému : « On utilise l’armée en cas de guerre ou de guerre civile, mais on ne me fera pas dire que 1500 black blocs constituent une menace pour la nation française. »

Où Macron est-il allé chercher l’inspiration de sa nouvelle idéologie du maintien de l’ordre ? Pas chez celui qu’il présente comme son maître à penser, Paul Ricoeur ! Pas dans les rangs de son parti dont les membres et les députés ne pensent pas par eux-mêmes, mais rabâchent les mots de leur chef. Alors, où ? Chez Trump ?

Pense-t-il la masse assez ignare pour accepter une décision aussi dangereuse, aussi liberticide ?

Macron admire-t-il à ce point Trump au point de vouloir l’imiter ?

La démocratie est salie par des dirigeants dignes héritiers du docteur Folamour ; mais n’oublions pas que les Trump, Macron, Orban, Salvini, Bolsonaro, Erdogan, Ben Salmane, et autres spécimens inquiétants du moment, ne sont qu’un épisode. Et que, toujours, il faut peu de choses pour les renvoyer dans les poubelles de l’histoire.