L’école est en crise permanente depuis trop longtemps. Mais, récemment, le ministre Jean-Michel Blanquer a rajouté de la crise à la crise. A tous les niveaux.

Les lycéens ont eu à essayer de franchir les obstacles d’un système, Parcoursup, qui introduit une ségrégation entre ceux qui sont scolarisés dans des établissements huppés et les autres, c’est-à-dire entre ceux qui ont eu la chance d’avoir des parents riches et avertis et ceux qui sont issus des quartiers populaires.

Les mêmes lycéens ont eu à subir la réforme de la scolarité avec les options. Aujourd’hui, ils ont découvert en passant les épreuves anticipées (récemment) que les épreuves d’une même option étaient différentes en fonction de leur date, celle-ci étant différente selon le rang choisi pour chacune d’elle.

Il est avéré que les épreuves d’un jour étaient plus difficiles que celles d’un autre jour. Pauvres lycéens criant à l’absurdité et au scandale.

La prochaine rentrée fera date dans l’histoire de l’éducation nationale avec un nombre record de fermetures de classes en primaire et de lycées professionnels. En même temps, le gouvernement annonce la création de nouvelles prisons. Victor Hugo revient, ils sont fous !

Enseignants et parents d’élèves dénoncent les choix effectués par les rectorats. Ces fermetures vont curieusement toucher en priorité les écoles situées dans les milieux défavorisés ! Les établissements privés (et payants) jubilent.

La part consacrée à l’éducation dans les dépenses publiques n’est que de 8,5 % en France contre 10,6 % dans les pays membres de l’OCDE et les salaires d’enseignants sont inférieurs de 19 % à la moyenne calculée par le même organisme. Macron reste étrangement muet sur le sujet. Il s’agit de son choix de société, celle de l’ultralibéralisme, où les riches ont accès aux meilleures écoles privées et les pauvres à un enseignement public à l’abandon.

L’école publique, gratuite et obligatoire, l’école républicaine héritage de la Révolution (L’Etat instructeur), commune à tous les enfants et les mettant à égalité de chance pour réussir dans la vie, est aujourd’hui dramatiquement remise en cause au profit d’une école privée sous contrat, c’est-à-dire subventionnée par l’Etat sans contrepartie en matière de mixité.

Les choix de Blanquer s’éclarent : il s’agissait pour lui de répondre aux souhaits d’Emmanuel Macron de renforcer une France à deux vitesses, celle des ‘’premiers de cordée’’et celle de ceux qui n’ont rien.

Aussi malfaisant que la réforme des retraites et grave pour l’avenir des enfants.