Enseignants, parents d’élèves et collectivités locales de Seine-Saint-Denis sont mobilisés pour exiger un plan d’urgence pour les établissements scolaires du département. Douze maires, de leur côté, ont pris un arrêté allant dans le même sens.

L’Assemblée nationale, elle, a présenté un rapport sur le financement de l’enseignement sous contrat, dont la Cour des comptes estime qu’il manque cruellement de transparence.

Le sénateur communiste Pierre Ouzoulias, historien, rappelle qu’il a déposé un projet de loi il y a un an « visant à autoriser la puissance publique à conditionner les subventions accordées aux établissements privés sous contrat à des critères de mixité sociale et scolaire ».

Les seules réponses du président de la République et de ses ministres sont inquiétantes ; il s’agit de raboter le budget 2024 de 700 millions d’euros et de recruter les professeurs au niveau de la licence (bac+3) au lieu du master, soit bac+5.

Le collège Stanislas et les établissements catholiques se frottent les mains ; en revanche, les établissements publics sont laissés à l’abandon aussi bien par l’Etat que par la région Ile-de-France. Doit-on s’en étonner quand on sait que le président de la République, plusieurs ministres et la présidente de la région, Valérie Pécresse, sont passés par les meilleures écoles catholiques et en sont aujourd’hui les plus ardents défenseurs.

Non seulement ces attitudes sont une atteinte au service public menée par ceux qui ont en charge leur défense, mais aussi une atteinte grave à la laïcité. Une forfaiture.

Les castes au pouvoir dans la France d’aujourd’hui ont fait un choix de classe (sans jeu de mots) ; il apparaît de plus en plus urgent de les chasser. Pour mettre fin à la casse du service public et pour l’avenir de tous les enfants de la République, sans distinction.