Fidel Castro est mort le 25 novembre 2016 ; il avait été remplacé par son frère Raul en 2008. Aujourd’hui Raul cède la place à Miguel Diaz-Canel. Une page se tourne à Cuba, dirigée par les frères Castro depuis 1959.
Le peuple cubain pleure encore Fidel. Cela fait enrager encore ceux qui, dans les pas des faucons américains, n’ont jamais accepté un régime socialiste et progressiste à quelques encablures des côtes des Etats-Unis.
On ne prétendra pas que Cuba est un paradis, mais son peuple a recouvré sa liberté grâce à Fidel Castro, ses 80 exilés et Che Guevara qui ont mis fin à près de 500 ans de colonisation en débarquant d’un petit navire, le Granma, pour entrer clandestinement dans leur pays. L’île a été pillée par les Espagnols pendant 400 ans, puis par les Américains de 1898 au 1erjanvier 1959 ; les colons successifs avaient développé la monoculture de la canne à sucre à leur seul profit en s’appuyant sur des fantoches ; le dernier en date était le féroce et sanglant dictateur Batista.
Fidel Castro a permis à son peuple de retrouver toute sa dignité, malgré l’embargo économique, commercial et financier imposé par les Américains à partir de 1962. Il a redonné leur fierté à ses concitoyens.
Peut-on oublier tout cela et insulter encore une fois Fidel et son frère Raul ? Les journalistes comprendront-ils un jour qu’ils ont été bernés par la propagande de la CIA, mais aussi des ‘’ fidèles alliés des Américains’’ ?
J’étais jeune quand Fidel a libéré Cuba et j’ai subi la propagande des adversaires haineux de Fidel. Puis j’ai pris conscience qu’il ne méritait pas ces tombereaux d’insultes qu’on déversait chaque jour à ses pieds. D’une attitude irréfléchie et naïve, sans doute, je suis passé à une empathie raisonnée. J’ai découvert lentement et davantage le vrai visage de Cuba libre. Les bons et les méchants n’étaient pas ceux qu’on me présentait chaque jour dans les journaux et à la télévision.
J’ai excusé quelques dérapages de Fidel ; mais qu’il ait bouté hors de l’île le cruel Batista et tenu tête à tant de présidents américains, avec le soutien de son peuple, suffit à faire de lui un grand homme et un authentique combattant de la liberté.