Les chômeurs ? Des fainéants. Ils sont si bien indemnisés qu’ils se complaisent dans l’inactivité et le système ne permet pas de les encourager à rechercher activement un emploi.

On nous ressasse ces phrases à longueur de journée pour justifier toutes les politiques de régression sociale, en particulier de l’indemnisation des demandeurs d’emploi. Sous les applaudissements des patrons.

Les laudateurs du système oseront-ils encore longtemps éructer et répandre leurs insanités sur les exclus du travail ? La DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques, direction de l’administration publique centrale française, qui dépend du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social) vient de publier une étude qui tord le cou aux billevesées gouvernementales. Selon l’étude, 37 % des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi seraient indemnisés par l’assurance-chômage, soit 2,4 millions d’allocataires sur 6,7 millions. Et l’allocation journalière moyenne n’est que de 39 euros par jour, soit 965 euros brut par mois. Selon l’étude, la moyenne cache une autre réalité : 10 % des chômeurs, le premier décile, ne touchent que 245 euros par mois et 10 %, situés dans le neuvième décile, ne touchent que 1 585 euros par mois

Les chiffres sont accusateurs : les politiciens comme Macron, Philippe ou Penicaud mentent en proférant des accusations à l’encontre des citoyens privés de poste de travail pour poursuivre leur œuvre destructrice du système social.

Il est désormais prouvé que les chômeurs ne sont pas les responsables de la situation. En revanche, ce sont bien les patrons, multipliant les plans dits sociaux et les licenciements (conventionnels ou non), les contrats précaires courts et les délocalisations qui plombent la société et plongent les chômeurs dans la misère.

Les chômeurs n’ont rien à attendre de Macron, sinon des conditions encore plus dégradées. Pis, les chiffres de la DARES ne risquent pas d’être commentés dans les médias. Sinon, comment pourrait-on encore tirer sur ces salopards de chômeurs !