La loi des talibans interdit désormais aux femmes afghanes d’aller à l’école au-delà du primaire. Elles ne liront jamais les sublimes vers de Louis Aragon !

Le poète avait osé écrire que « L’avenir de l’homme, c’est la femme. Elle est la couleur de son âme. » Sacrilège pour le porte-parole des talibans, un certain Zabihullah Mujahid, qui a écrit sur son compte X (oui, celui d’Elon Musk) : « Le fait de voir des femmes travaillant dans des cuisines, dans des cours ou collectant de l’eau dans des puits peut engendrer des actes obscènes ».

Aragon, reviens !

Garant de la ‘’morale’’ des talibans, le fou d’Allah préconise d’obstruer la vue des voisins ou des passants et, dans le cas de construction neuve, les mairies devront s’assurer que cour, cuisine et autres endroits habituellement utilisés par des femmes sont dépourvus de fenêtres.

Mais où donc les talibans ont-ils trouvé cette folle prescription ?

Chaque jour qui passe soustrait la femme afghane de l’espace public (et la vie tout court). Elle n’a plus le droit de chanter et de déclamer de la poésie. Donc de vivre.

Jean Ferrat a chanté (beaucoup et fort bien) Aragon ; pour son interprète « le poète a toujours raison/ Qui voit plus loin que l’horizon (…) Entre l’ancien et le nouveau/Votre lutte à tous les niveaux/De la nôtre est indivisible ». Il a pu mettre une musique sur un appel à la révolte : « Il faut regarder le néant/ En face pour savoir en triompher ».

Ecoutons donc le poète et son chantre et n’abandonnons nos sœurs afghanes, car, « Oui c’est beau c’est beau la vie ».