Le mois de décembre, plus que d’autres, a vu nos boîtes aux lettres électroniques et même celles du facteur se remplir d’appels à la générosité, à la solidarité. Amnesty, Oxfam, Secours populaire, Cimade, ActionAid, Attac, Avaaz et combien d’autres ont besoin de nos dons.
Ce n’est pas nouveau, mais cette fin d’année est particulière. La crise est profonde : de plus en plus de pauvres et de moins en moins de subventions.
Alors quoi faire quand nos salaires et nos pensions de retraites sont laminées par une inflation contestée par ceux qui accaparent toutes les richesses.
Evidemment, on a honte de ne pouvoir tous les aider ces milliers de bénévoles, ces milliers d’associations, sans qui la société s’écroulerait. On est culpabilisé devant tant de détresses.
Aujourd’hui, le pouvoir politique de droite s’en remet à des gens admirables de dévouement et d’humanité, pour mettre des pansements sur les plaies provoquées par un système égoïste qui n’a pas de cœur. Le mépris se mesure dans les choix budgétaires et dans des déclarations odieuses de mauvaise foi, comme celles des touristes gouvernementaux en visite éclair à Mayotte.
Les bénévoles multiplient les miracles, au quotidien, mais ils ont atteint leurs limites si nous ne pouvons pas répondre à leur appel au secours.
Evidemment, on a honte. Plus que ce président de la République et ce gouvernement qui bafouent la devise, Liberté, Egalité, Fraternité.
Il y a une urgence sociale dans le beau pays de France dans lequel les millions de bénévoles vont finir par ne plus se reconnaître.
Les médias redoublent d’appel à la fête pour célébrer la nouvelle année. Comme si la situation était normale. Comme si les pauvres avaient le goût à la fête. Comme si les bénévoles en détresse pouvaient se départir de la misère galopante et du visage de ceux que, demain, ils n’arriveront même plus regarder en face, faute de moyens pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.
Triste fin d’année !