Le climat politique est lourd et le ciel n’est pas serein. Les conciliabules à l’Elysée ou à Matignon se déroulent à huis clos ; le peuple est tenu à l’écart et, pis encore, cocufié puisque ce sont les perdants qui se retrouvent à tenter de gouverner un pays à l’agonie, endetté, en perte de vitesse économique et industrielle.
Le prochain budget, pour 2025, traduction des choix politiques, est hérité du gouvernement Attal, préparé par un ministre de l’économie infatué, aveuglé par ses amitiés avec le grand patronat et peu respectueux des citoyens.
Les députés ont dû multiplier les coups d’éclat pour se voir remettre seulement un rapport provisoire, synthèses des lettres de plafonds de chaque ministère. Preuve s’il en faut que le futur gouvernement cultive autant le secret que le précédent pour taire au peuple ce qui l’attend, à savoir, austérité, casse accrue des services publics, autoritarisme, renforcement des lois répressives. Désormais, on connaît si bien le refrain que les électeurs ont voté plus massivement pour la gauche, pas suffisamment néanmoins pour inverser le cours des politiques libérales.
C’est dans ce contexte morose que la Défenseure des droits, Claire Hédon, a lancé un cri d’alarme : à la rentrée, plus de 27 000 élèves du second degré n’avaient aucune affectation et dix jours plus tard, ils étaient encore 13 831. Un scandale passé sous silence par les médias. Mais pas pour par Claire Hédon qui accuse :
« Cela contribue sans aucun doute à l’échec scolaire. Quand un élève arrive avec quinze jours ou un mois de retard, il part avec un handicap. D’autant que certains jeunes finissent par être scolarisés à une heure de chez eux, alors que des solutions autres existent. Ces temps de trajet participent à une inégalité des chances. »
La Défenseure des droits parle d’une « entorse grave au Code de l’éducation ».
Il ne s’agit hélas que d’un exemple des effets d’une politique, la casse des services publics et notamment de celui de l’éducation nationale. La situation est le résultat de la fermeture de classes, de lycées techniques, du manque de professeurs entraînant l’accroissement du nombre d’élèves par classe, etc. C’est le résultat de la politique libérale de Macron. Et avec le gouvernement Barnier, on s’attend à une aggaravation de la situation.
Les enfants de pauvres sont privés d’école, pas les gosses de riches qui, eux, sont dignement accueillis au collège Stanislas.