Plus sa politique est antisociale, plus le président soigne sa communication. Il n’hésite pas à appeler son épouse à la rescousse.

Brigitte, donc, a accompagné le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, à Dijon pour parler de harcèlement à l’école. 

D’échanges, il n’y en eut pas : la visite a duré une heure et demie au total, mais les journalistes locaux et nationaux n’avaient pas été oubliés, contrairement aux syndicats d’enseignants.

Pourquoi Brigitte était-elle du voyage ? L’entourage de l’autoproclamée « première dame » a livré l’explication : « Le harcèlement à l’école est vraiment une thématique qu’elle souhaite porter. On est au cœur de l’éducation. Elle a été professeure dans un lycée, c’est un sujet qu’elle connaît. Sa présence au côté du ministre peut amener de la visibilité sur les dispositifs qui existent, c’est important de l’expliquer aux enfants. »

Coup de com’, en effet, car les deux illustres visiteurs du lycée Carnot de Dijon n’ont pas eu un mot pour annoncer le renforcement la présence de personnels formés pour recueillir la parole des lycéens harcelés.

Plus de professeurs et de personnels de vie scolaire, plus d’infirmières et d’assistants sociaux ? Peu importe à l’Elysée, seules comptent la photo officielle et les retombées médiatiques.

Autre coup de com’ avec la présentation de la réforme de la formation professionnelle.

Il fallait oser faire croire que la réforme prévoyant que l’unité de mesure ne serait plus l’heure mais l’euro est une révolution profitable aux salariés, que le téléphone portable remplacera avantageusement les personnels qualifiés pour aider à la recherche d’une formation (« Le bonheur, c’est simple comme un coup de fil ! »), que la formation sera mieux gérée sans les syndicats écartés de toute décision, que la relation directe entre le salariés et l’organisme de formation est une avancée sociale formidable.

Les grands médias ont applaudi une « reprise en main étatique »et la mise en place d’un « droit à une formation low cost ».Le président et son épouse sont ravis, les ministres aussi.