Le président des riches est un jeune homme (très) pressé ; il vaut tout casser de ce qu’il appelle le vieux monde. 

A qui le tour ? Les institutions : réduction du nombre de parlementaires, (petite) dose de proportionnelle aux législatives, limitation du nombre de mandats successifs, etc.

Oui, mais avec le Sénat ça coince. Alors le premier de cordée ne dégaine pas les ordonnances mais le référendum, qu’il voudrait cependant éviter par peur de se voir désavoué.

Ensuite, après des Assises de l’aérien, le gouvernement s’attaquera au problème des entreprises de transport. Pourquoi ? Y a-t-il un problème ?

Il a dû nous échapper que les entreprises du transport aérien souhaitent, elles aussi, un allègement des « charges » sociales, au prétexte de mieux répondre à la concurrence des compagnies étrangères.

Le schéma n’innove en rien ; il est toujours le même.

Interrogée par le quotidien La Tribune, Elisabeth Borne donne le ton : « Le slogan que nous avons retenu pour ces Assises s’intitule : « Objectif Performance ». Il vise à aborder les questions de la performance dans ses différents champs : la performance économique, la performance environnementale, la performance au service des territoires, la performance sociale, et la performance de l’innovation au service du passager. »

Les salariés du secteur doivent donc s’attendre, eux aussi, à des mesures drastiques ; au journaliste de La Tribune qui lui demandait : « Les compagnies aériennes dénoncent un environnement fiscal et social défavorable, notamment le poids des charges sociales en France. L’écart de charges serait, dans le cas d’Air France seulement, de 400 à 700 millions d’euros selon les pays. L’État peut-il à lui seul résorber un tel écart ? »,la ministre a répondu sans détour : « Un sujet comme les charges sociales est très sensible parce que des règles françaises renvoient à des prestations rendues qui ne sont pas les mêmes qu’ailleurs. Ce ne sont pas des sujets sur lesquels nous allons renverser la table, mais je suis ouverte à ce que nous reprenions la question avec l’ensemble des acteurs et que nous l’examinions. »

Quand le président des riches examine une telle question, on sait par avance ce qu’il adviendra…

Les salariés ont compris, au-delà des circonvolutions de la pensée ministérielle, ce que veut dire ‘’examiner une question’’.