Le Secours populaire vient de publier la 17e édition du baromètre de la pauvreté et de la précarité. Il fait le constat que les privations atteignent des niveaux record.

Selon le rapport, « Presqu’un Français sur deux (45%, +6 points) assure s’être retrouvé dans l’incapacité, absolue ou partielle, de payer certains actes médicaux ; et un sur trois (32%) n’est pas en capacité de se procurer tous les jours une alimentation saine en quantité suffisante pour manger trois repas par jour. »

Une situation que l’on retrouve dans toute l’Europe !

En 2023, dans l’un des pays les plus riches de la planète, des gens ont faim.

En 2023, des enfants scolarisés couchent dehors.

En 2023, des gens n’ont plus accès aux soins les plus élémentaires.

Ce n’est pas plus acceptable aujourd’hui qu’hier et bien moins que demain.

Les Restos du cœur ont lancé un cri d’alarme. Il a été repris par les autres associations, Secours populaire, la Croix-Rouge. L’argent manque. Les bénévoles sont moins nombreux et les gens crèvent de faim ou faute de soins.

Emmanuel Macron et son gouvernement ont fait un petit geste aux seuls Restos du cœur ; laissant le terrain au mécénat des ultra-riches, genre Bernard Arnault et François Pinault, qui, eux, ne manquent de rien, assis sur une fortune considérable.

En 1954, l’abbé Pierre avait déjà lancé un cri d’alarme. Coluche a lancé ses Restos du cœur en 1986. Et la pauvreté s’étend toujours et gagne du terrain jusqu’en direction des classes moyennes. Faisant mentir les paroles de la chanson des Restos du cœur : « Aujourd’hui, on n’a plus le droit ni d’avoir faim, ni d’avoir froid. » Paroles écrites il y a 37 ans. Hélas.

« Dépassé le chacun pour soi », chantait encore Coluche.

Il faut agir vite pour ne plus avoir honte de la situation et  pour que la 18e édition du baromètre du Secours populaire nous redonne espoir que tous les Français n’auront bientôt plus faim.