Emmanuel Macron, le vibrionnant président de la République, doit être anxieux ; son gouvernement tout autant.

Si certains de ses ministres, comme Gérald Darmanin, multiplient les rodomontades, ce qu’on appelle le pouvoir, retranché sous les ors de la République, est fébrile à l’approche d’un mouvement social contre la réforme des retraites, mais plus encore contre tous les reculs sociaux accumulés dans un pays riche et nullement aux abois.

Les motifs de grogne n’ont jamais été aussi nombreux et graves.

Emmanuel Macron, donc, et ses ministres jouent des peurs, alimentent le catastrophisme, mentent pour masquer leurs projets antisociaux et tentent de discréditer les initiateurs du mouvement. Bref, rien de neuf dans le nouveau monde ! Les riches et leurs représentants ont toujours recours aux mêmes artifices.

Les médias, eux, s’en donnent à cœur joie : le Journal du dimanche, Le Parisien (qui n’est plus libéré) et surtout les chaînes de télévision et de radios volent au secours du chargé d’affaires du patronat. Car le projet Macron, c’est leur projet.

Parmi les journalistes recrutés comme agents de propagande des bienfaits de la réforme des retraites, Dominique Seux est particulièrement actif. Il est difficile de l’éviter ; il est partout et à toute heure.

Directeur délégué du quotidien économique Les Echos (de Bernard Arnault), il court de salle de rédaction en salle de rédaction pour fustiger les corporatistes et tancer ces rétrogrades toujours opposés aux réformes. Tout en appuyant sur la nécessité absolue de réforme des retraites.

Dominique Seux est un libéral viscéral, c’est son droit, et il peut s’exprimer dans le journal qui le paie grassement. Mais pourquoi faut-il que le service public de l’audiovisuel lui offre des tribunes en permanence !

Non seulement, il a son ‘’éditorial’’ économique chaque matin sur France Inter, mais hier il était également invité de l’émission C à vous sur France 5 (pendant 12 minutes).

Dominique Seux est un bon petit soldat ; le capitalisme lui en sera reconnaissant.

N’y a-t-il que lui pour comprendre les ‘’réformes’’ néo-libérales et en faire la promotion : il a été (et est encore parfois) chroniqueur à Ouest-France, sur Europe 1, LCP, France 3, Arte, LCI, C dans l’air.

A croire qu’il a été ‘’détaché’’ de sa rédaction par Bernard Arnault.

Une seule chose est certaine : réforme ou pas, Dominique Seux, lui, n’aura pas de problème avec le montant de sa pension de retraite. Contrairement à ceux qu’il insulte chaque jour.