Imaginons un pays où le budget de l’Etat est adopté sans vote du Parlement ; comment le qualifierions-nous ?

Quand ce pays est la France, pays prétendument démocratique, dont le président, brillant énarque et fier de l’être, donne des leçons à longueur de journée à ses semblables au cours de ses nombreuses visites à l’étranger et dans tous ses discours, il n’y a pas de quoi être fier !

Sa première ministre, simple collaboratrice comme Fillon était le collaborateur de Sarkozy, a souffert à l’Assemblée nationale, mais, ne manquant pas de culot, elle a osé déclarer ce samedi, en s’adressant aux députés de la NUPES :

« À 10 reprises, vous avez tenté de faire tomber le gouvernement ; à 10 reprises, vous avez échoué ; et à 10 reprises vous avez fait l’éclatante démonstration de ce que nous savions tous : vous n’avez pas la majorité. »

Faut-il rappeler à Elisabeth Borne que si elle a eu à subir dix motions de censure, c’était en réponse à ses dix recours à l’article 49-3 de la Constitution en quelques semaines pour faire adopter son budget et que si les députés de gauche ne sont pas majoritaires, la droite ripolinée qui soutient son gouvernement ne l’est pas plus. C’est également prouvé à dix reprises.

Pourquoi cette invective imbécile, complètement inappropriée, fait-elle penser à une réplique du film culte, Les Tontons flingueurs, dans la bouche de Lino Ventura ?

Une Elisabeth Borne, ça ose tout, c’est même à ça qu’on la reconnaît !

Merci Michel Audiard ; mais, avouons-le, le film de Lautner était plus drôle que les séances du Parlement.