Le sous-titre du dernier ouvrage de Thomas Porcher, docteur en économie, enseignant-chercheur à Paris 1 et membres des Economistes atterrés, donne le ton ; le titre est encore plus explicite : « Traité d’économie hérétique » (Fayard-Pluriel) et sa lecture est revigorante. Elle permet de s’extirper des billevesées, coquecigrues, niaiseries, mensonges et contre-vérités, « affirmations ressassées en boucle depuis plus de trente ans par une petite élite politique, médiatique et intellectuelle, bien à l’abri de ce qu’elle prétend nécessaire d’infliger au reste de la population pour sauver la France. »
Thomas Porcher dénonce, mais argumente pour « ne plus accepter comme une fatalité ce que nous propose le discours dominant ». En conclusion, il énonce quelques « principes d’autodéfense contre la pensée dominante » qui permettent de ne pas sombrer dans la fatalité et le renoncement.
Thomas Porcher tord le cou au libre-échange et j’ai, notamment, apprécié une phrase, dans les dernières lignes de son traité : « Les seuls véritables gagnants du libre-échange sont les multinationales qui peuvent désormais optimiser leurs profits en produisant là où le coût de la main-d’œuvre est le moins cher, en vendant là où il y a du pouvoir d’achat et en payant leurs impôts là où la fiscalité est la plus faible. »
Ce traité-là donne envie de continuer à se battre pour changer la marche du monde capitaliste.