Hier, l’atmosphère était plutôt à l’euphorie et à la fête après l’inscription de la loi garantissant la liberté de recourir à l’IVG dans la Constitution.

C’est de toute évidence une victoire immense pour toutes les femmes qui se sont battues pendant de longues années et non la seule volonté du président ! Et, faut-il le rappeler, le texte final ne reconnaît qu’une liberté et non un droit : la liberté est garantie par la loi (donc révisable), alors que le droit est garanti en lui-même. La nuance mérite d’être relevée.

Emmanuel Macron se présente comme ‘’le’’ fervent défenseur des femmes et tente de tirer la couverture à lui. Défenseur des femmes ? Pas autant que son entourage voudrait le faire croire.

Les femmes ne sont pas dupes de l’opération politicienne quand d’autres décisions viennent tempérer les mérites du président.

A l’automne dernier, Aurore Bergé claironnait qu’une Aide universelle d’urgence, permettant aux femmes victimes de violences de bénéficier d’une aide financière pour pouvoir quitter leur domicile, était créée avec un budget de 13 millions. Dans le cadre du rabotage du budget de l’Etat de 10 milliards (quand même), la ministre devra se contenter de 6 millions. Le ministre de l’économie lui a pris 7 millions dans la poche.  Les pauvres femmes violentées par leurs conjoints attendront des jours meilleurs, mais continueront à recevoir des coups faute de pouvoir quitter le lieu de leurs souffrances !

Autre ministre femme à souffrir du macronisme, Rachida Dati. La nouvelle ministre de la culture, jubilait : elle héritait d’un budget qui allait lui permettre de faire des miracles et de sauver la culture à Paris, contrairement à la politique de l’actuelle maire, Anne Hidalgo.

Quelques jours après son intronisation dans le fauteuil de Rima Abdul-Malak, Bruno Le Maire a amputé son budget de 200 millions. Les artistes apprécieront ; Rachida Dati, elle, est réduite à broyer du noir dans un gouvernement qui confirme que la culture n’est pas une priorité pour Macron, ni pour Le Maire.

La pauvre ministre mesure aujourd’hui ce que valent les engagements d’Emmanuel Macron. Du coup, elle en a perdu la raison. Elle a, par exemple, annoncé vouloir créer une maison du hip-hop à Paris. Hélas pour elle, il en existe déjà deux. Sa campagne électorale commence vraiment très mal ; élue municipale, elle devrait mieux relire les délibérations du conseil de la capitale.

Le ‘’en même temps’’ de Macron n’en finira jamais de nous surprendre. Et de plonger le pays dans la régression.