Ovide, le poète latin, a écrit, il y a plus de 2000 ans, un très long poème, Les Métamorphoses, dans lequel j’ai relevé dans le Livre 1 et le chapitre consacré au Déluge, ces quelques vers :

« Le genre humain périra sous les eaux, qui, de toutes les parties du ciel, tomberont en torrents sur la terre (…) Les moissons sont renversées, les espérances du laboureur détruites, et, dans un instant, périt le travail pénible de toute une année (…) Les fleuves franchissent leurs rivages et, débordant dans les campagnes, ils entraînent, ensemble confondus, les arbres et les troupeaux, les hommes et les maisons, les temples et les dieux. »

Ovide n’était pas un devin ; il s’est simplement inspiré des mythologies grecques et latines. Mais, en relisant ces vers, comment ne pas faire un rapprochement avec la situation météorologique actuelle et notamment avec la tragédie que vient de connaître la région de Valence. Hélas, après bien d’autres et avant d’autres, annoncées.

Les ouragans, les cyclones, les canicules, les changements climatiques, les pluies torrentielles et les inondations ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat de la folie des hommes. Et on ne peut qu’enrager en observant l’inaction des gouvernements, malgré les appels désespérés des scientifiques.

Entendra-t-on enfin Ovide ? Entendra-t-on enfin les scientifiques ? Et prendrons-nous enfin des distances avec les pollueurs et les profiteurs, trop souvent alliés ?