Journée internationale des femmes (ONU) ? Journée internationale des droits des femmes (gouvernement) ?

Le 8 mars, ce n’est ni l’un, ni l’autre. Ce jour-là est une date symbolique, certes, mais c’est avant tout une journée de lutte, donc d’action, pour les droits des femmes ; journée de lutte qui en appelle d’autres tant les droits des femmes sont encore loin d’être reconnus, à l’école, au travail, dans la famille, dans le vie politique.

Il est donc essentiel de rappeler que cette journée a été lancée aux Etats-Unis en 1909 par le Parti socialiste d’Amérique. Puis, en 1910 à Copenhague, Clara Zetkin du Parti social-démocrate d’Allemagne, fit adopter une journée internationale des femmes à l’occasion de la IIe conférence internationale des femmes socialistes.

Ensuite, la Deuxième Internationale adopta une résolution selon laquelle « les femmes socialistes de tous les pays devraient l’organiser en collaboration avec les organisations politiques et syndicales ». Les revendications des femmes socialistes ont encore des résonnances aujourd’hui : droit de vote, droit au travail et fin des discriminations au travail, refus du harcèlement, etc.

Plus d’un siècle plus tard, on mesure le chemin restant à parcourir pour que la moitié de l’humanité obtienne les mêmes droits que l’autre moitié.

La journée va être ponctuée par de nombreuses déclarations des hommes de pouvoir (politique et économique), la main sur le cœur pour dire toute leur détermination à remédier à la situation actuelle des femmes. Mais, nous savons d’expérience, que demain sera un autre jour et que les droits des femmes seront promis pour demain ou après-demain.

Tous les progressistes sont concernés par la symbolique de cette journée du 8 mars, une journée d’origine socialiste et progressiste que les capitalistes et néo-libéraux combattent au quotidien.

Alors, c’est tous ensemble, hommes et femmes, dans les luttes et les actions au quotidien que les droits des femmes seront conquis.