Le pape François a eu des paroles très fortes dans son homélie prononcée dans la basilique Saint-Pierre de Rome à l’occasion de la messe de minuit.

« L’homme est devenu avide et vorace. Avoir, amasser des choses semble pour beaucoup de personnes le sens de la vie (…) Une insatiable voracité traverse l’histoire humaine, jusqu’aux paradoxes d’aujourd’hui ; ainsi quelques-uns se livrent à des banquets tandis que beaucoup d’autres n’ont pas de pain pour vivre (…) Est-ce que j’arrive à me passer de tant de garnitures superflues, pour mener une vie plus simple ? Demandons-nous : à Noël, est-ce je partage mon pain avec celui qui n’en a pas ? »

Son homélie s’adressait aux nantis et aux plus grandes fortunes, mais assurément pas aux smicards, aux femmes seules élevant un ou plusieurs enfants avec le salaire de misère de la grande surface qui lui accordé un CDI de 20 heures, aux licenciés de fraîche date qui galèrent, aux jeunes ubérisés, …

Ces derniers ne croient plus les bonnes paroles ; ils ont été tellement abusés qu’ils sont complètement désabusés.

Mais les bien-pensants du CAC 40 qui, eux, se goinfraient de caviar à la louche et du meilleur champagne au même moment que le pape parlait, n’hésitant pourtant pas à faire acte de contrition quand on les interroge alors qu’ils n’ont de regards que pour le niveau de leurs dividendes mais jamais pour le pauvre qui n’a rien à manger, les bien-pensants donc ne veulent pas entendre François ; il n’est pas de leur monde.

Alors, le pape prêche-t-il dans le désert ?