Les chevau-légers du roi Macron sont envoyés sur tout le territoire pour rassurer son électorat. Ô que l’exercice est périlleux !  Les électeurs de 2017 font grise mine et, pour, certains, ont renié le candidat du ‘’ni de droite, ni de gauche’’ et du ‘’en même temps’’.

Le scrutin organisé pour les Français de l’étranger a confirmé la fuite de ceux qui ont été dupés par le président ; si les candidats se réclamant de Macron sont arrivés en tête dans 10 des 11 circonscriptions, les résultats font apparaître une véritable déroute : les pertes en pourcentage son sévères, entre 16 et 27 %, la palme revenant à Manuel Valls qui, lui, a enregistré un résultat sur la circonscription Espagne-Portugal-Andorre-Monaco en recul de 35 % par rapport à 2017. Il faut saluer la belle performance de celui qui se voyait déjà président de la République en 2017 ! Le député sortant de la 6e circonscription (Suisse), Roland Lescure, arrive en tête avec 35,08 % des voix mais en perdant 22 points par rapport à 2017. Peu de députés ont fait mieux.

Les candidats se réclamant de la gauche, à l’inverse, font une percée impressionnante puisqu’ils seront présents au second tour dans 10 circonscriptions sur onze, au lieu de 5 en 2017.

Le royaume de Macronie craque de partout : les personnels de santé sont dans la rue aujourd’hui dans plus de 50 villes ; ils alertent une nouvelle fois sur le délabrement dangereux de l’hôpital public. Ils dénoncent un « hôpital désespérément maltraité ».

Les hospitaliers ne croient pas en une « mission d’urgence, une mission flash » lancée par le président pour faire le point, alors que les maux sont parfaitement connus. 

Leur grève succède à celle des personnels et diplomates du Quai d’Orsay la semaine dernière (une première), alertant, eux, sur l’abandon de la diplomatie française. Elle précède le préavis déposé pour le jeudi 9 juin par les élèves de la dernière promotion de l’ENA, qui protestent contre la nouvelle typologie des postes proposés à la sortie et une réforme qui va porter un coup fatal à l’attractivité de la haute fonction publique.

Quand les diplomates et les énarques, qui ne sont ni de dangereux contestataires, ni des salariés défendant leur outil de travail ou leurs salaires, se mettent en grève, c’est qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de Macron.

Le ras-le-bol est général et laisse espérer une issue favorable à la gauche pour les législatives de dimanche prochain si les abstentionnistes se décident à exprimer leur sentiment en ayant pris conscience de l’importance de l’enjeu ; sans exclure une vaste coordination de toutes les actions revendicatives pour une remise en cause de l’ultralibéralisme, où le plus grand nombre galère pour finir le mois et où la grande peur des dérèglements climatiques est plus obsédante que la peur du grand remplacement.

Il faut oser, oser encore pour museler Macron et transformer le rêve d’un autre monde, meilleur, en réalité.