Manuel Valls a eu un éclair de lucidité dimanche soir en prenant acte des résultats des élections législatives pour les Français de l’étranger : il a cru bon d’ajouter que sa candidature n’avait pas convaincu. Il a fermé son compte Twitter aussitôt après.

Le parti macronien avait cédé aux avances de l’ex-premier ministre de Hollande pour le présenter dans une circonscription où il ne pouvait pas perdre.

On se réjouit de cette double défaite, celle de Valls, que l’orgueil et la haute idée qu’il se fait de sa personne aveuglent, et celle de LREM, le parti attrape-tout, contraint d’investir des candidats aussi piètres, faute de relais populaire.

Valls en est quand même à une seconde défaite cuisante dans les urnes ; sa défaite aux municipales à Barcelone est encore présente dans les esprits.

La politique mérite-t-elle des élus aussi médiocres ; les électeurs espagnols et français ont répondu.

Les Espagnols n’auront peut-être pas prêté une attention particulière à ce camouflet électoral de celui qui se voyait déjà maire de Barcelone ; ils n’avaient d’yeux que pour leur idole Rafael Nadal. Celui-ci vient de remporter le tournoi de tennis de Roland Garros pour la quatorzième fois en 17 ans.

Le joueur ne manque pas de qualités, surtout sur sa surface de prédilection, la terre battue. Il a des gestes de génie ; cependant, je ne peux pas m’empêcher d’avoir des réticences vis-à-vis de lui. Notamment après ses aveux d’avoir eu recours à des infiltrations à chacun de ses matches à Paris.

Ses tics et ses manies sont curieux et posent également des questions sur son comportement ; sa longévité (il dispute sa 21e saison sur le circuit professionnel) interpelle.

Nadal ne s’est pas économisé et il a beaucoup ‘’tiré sur la corde’’, en témoignent ses nombreuses blessures et sa douleur chronique au pied gauche, le syndrome de Muller-Weiss. Imagine-t-on les vibrations que son bras gauche subit quand la puissance des balles renvoyées par ses adversaires approche les 200 km/h ? Nadal est hyperactif sur le court et sa sudation anormale apparaît dès avant les premiers échanges. Bref, ses résultats interrogent et il est étonnant que les journalistes, eux, ne s’interrogent pas.

Rafael Nadal n’est pas un surhomme pour s’affranchir de la douleur. Alors quoi ?

La question n’a pas de réponse. En revanche, les spectateurs et les commentateurs sont comme éblouis par le joueur au point d’oublier des répondre à la question que chacun peut se poser. Sans nier le génie et le palmarès d’un tel joueur !