Yannick Jadot est candidat à la présidence de la République ; il a été le premier à l’annoncer et à affirmer haut et fort que rien ne l’arrêterait. Maintenant, il appelle les autres forces de gauche à le rejoindre. Dans un entretien au Journal du dimanche, il réitère son appel :

« Je dis aux socialistes comme à tous les progressistes : rejoignez-nous ! Construisons ensemble l’alternance à un quinquennat de renoncement écologique, de régression sociale et d’affaissement démocratiqueEn janvier, j’espère que nous nous donnerons collectivement les moyens d’un rassemblement ».

Le leader des écologistes avait commencé sa campagne sur un air très à droite ; aujourd’hui, il tente de ramener les voix des progressistes sur son nom. Grossièrement et sans rien annoncer de concret.

Curieux, ce candidat qui navigue en eau trouble ! Qui peut encore croire qu’il a changé et qu’il est le chantre de la justice sociale ? 

« Les Français attendent des solutions à la hauteur des défis du climat, du vivant, de la santé et de leur exigence de justice sociale. C’est donc autour de notre projet, du projet écologiste, qu’une dynamique de rassemblement doit s’enclencher ».

L’air est connu : hors de nous, point de salut ! En toute modestie.

Il prétend, en réponse aux critiques d’Anne Hidalgo, qu’il n’a pas de leçon à recevoir. Quelle morgue ! Quelle humilité !

« Nous sommes les seuls à engager avec ambition les chantiers de réduction de dépenses contraintes : sur le logement, les transports, l’électricité et le chauffage, l’alimentation… L’écologie est la meilleure alliée du pouvoir d’achat comme elle l’est de l’emploi. Nous portons la revalorisation des salaires dans le privé comme dans le public. L’école et l’hôpital public sont au cœur de notre grand plan de réparation du pays. Une campagne réussit quand son projet résonne avec l’opinion publique, qu’il répond aux préoccupations des Français, qu’il ouvre une nouvelle page de notre récit nationalJe ne vois que l’écologie pour nous réconcilier avec notre avenir et entre nous. Avec Zemmour, le seuil d’entrée au second tour a baissé. Il y a une perspective de victoire écologiste et sociale. On peut gagner ».

Pauvre Yannick Jadot ; il est juste incroyable et d’une modestie sans borne. Un peu comme Emmanuel Macron en 2017 ! Non, Yannick Jadot, les Français ont déjà donné et ils aspirent à une autre politique, au-delà des belles promesses.