Si la pandémie du coronavirus Covid19 sème le malheur sur la planète, les actionnaires de Pfizer, eux, sont tout sourire.
A l’occasion de la présentation des résultats trimestriels, la direction du groupe pharmaceutique a déclaré s’attendre à dégager sur son vaccin une marge de 25 à 30 % (soit une marge d’environ 2 euros par dose vendue) et réévalué ses perspectives pour le chiffre d’affaires pour 2021.
Vanguard Group, BlackRock State Street Corporation, Wellington Management Company, etc. s’attendent à recevoir un dividende autour de 3 dollars par action.
Au vu de ces chiffres qui font frémir, le magazine Capital a pu écrire : « Ce vaccin serait ainsi un des plus gros ‘’blockbusters’’ de l’histoire de la pharmacie. »
Le vaccin développé en partenariat avec le laboratoire allemand BioNTech est, faut-il le rappeler, l’un des plus chers actuellement sur le marché pour tenter d’endiguer la pandémie : il a été négocié à 12 euros la dose par l’Union européenne (celui d’AstraZeneca a été négocié à 1,78 euros et celui de Moderna à 14,70 euros).
Les actionnaires des groupes pharmaceutiques calculent le montant de leurs dividendes pendant que, dans les pays pauvres, les peuples pleureront leurs morts, faute d’avoir pu acheter les doses de vaccins.
La santé est sacrifiée sur l’autel de la finance. Tout simplement indécent.