Tout ça pour ça ! Emmanuel Macron a ‘’échangé’’ avec les responsables de partis pendant 12 heures (la réunion s’est terminée, faut-il y croire, vers 3 heures ce matin).

Les douze heures d’échanges ressemblent fort à une nouvelle opération de communication d’un président de la République à bout de souffle et aux abois.

Les dirigeants des partis de gauche sont sortis amers : « On est venus, on a vu et on a été déçus », ont-ils déclarés à l’unisson.

Pouvait-il en être autrement ?

Deux jours plus tôt, la première ministre, Elisabeth Borne, et le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, étaient devant un parterre de grands patrons lors de l’université d’été du Medef, baptisée Rencontre des entrepreneurs de France (REF). On remarquera qu’on ne parle plus de patrons mais d’entrepreneurs !

Le quotidien La Tribune titrait son information : « Fiscalité : après Macron et Borne, Le Maire continue de cajoler le patronat ». Le Maire a été clair : « Nous continuerons à baisser les impôts des entreprises dans les années qui viennent, je ne veux laisser aucun doute sur ce sujet. » Baisser les impôts des entreprises pour gonfler les dividendes, mais pas pour améliorer les services publics de l’école, des hôpitaux, ni pour réduire l’inflation. Tout était dit. Macron écoute attentivement et obéit scrupuleusement aux patrons, qu’il cajole.

Alors, que pouvait-il sortir des échanges de Saint-Denis ? Sinon un simulacre de concertation. Une vulgaire opération de communication, même si le scénario était différent des précédentes.

Le jeu de dupes est grossier !