Le moteur politique d’Emmanuel Macron, c’est la « destruction créatrice », la théorie de Joseph Schumpeter. Selon le philosophe allemand, des processus de mutation industrielle se créent continuellement, « appâtées par le profit (…) il se produit une réorganisation complète de l’industrie, avec hausse de la production, concurrence acharnée, disparition des entreprises obsolètes, licenciements éventuels ».
Emmanuel Macron ne dit rien d’autre ; la société numérique est l’avenir et, en même temps, porteuse de nouveaux profits pour les premiers de cordée qui ont investi dans les nouvelles technologies. Au diable, les laissés pour compte, victimes de la prétendue obsolescence des industries traditionnelles.
Le président de la République n’éprouve aucun regret de voir les fonderies disparaître ; il ne vole pas au secours de leurs salariés, malgré leurs longues années de dur labeur !
La destruction créatrice est l’idéologie assumée des ultra-libéraux comme Macron, qui n’hésitent pas à se complaire dans le confusionnisme.
Il prétend apaiser les soignants et annonce une revalorisation des primes de nuit et du dimanche, quand ils réclament des emplois et des augmentations de salaires ; il avait fait applaudir les mêmes soignants tout en faisant fermer des lits. Il dénonce les violences policières, mais il permet l’expulsion des prétendues familles d’émeutiers de leur logement social. Il dit que le colonialisme est un crime contre l’humanité, mais il condamne les coups d’Etat chassant les dictateurs suppôts du néo-colonialisme. Il annonce une revalorisation des pensions des retraités les plus modestes, mais le coup de pouce ne sera pas pour tous, la Caisse d’assurance vieillesse étant dans l’incapacité de reconstituer toutes les carrières.
On pourrait continuer à énumérer les confusions de Macron. On s’en tiendra à ces quelques exemples de la confusion entretenue par des effets d’annonces confrontés à la réalité.
C’est toute la politique des ultra-libéraux dont Emmanuel Macron est le porte-drapeau le plus caricatural.