J’ai beaucoup d’admiration et d’affection pour un géant de la littérature, José Saramago. Communiste jusqu’à son dernier souffle, mais sachant garder son libre arbitre et sa liberté de pensée, il a ferraillé tout au long de sa vie et de son œuvre contre l’injustice sociale, sans mâcher ses mots.

Il a laissé des livres merveilleux.

Militant de l’athéisme, il a écrit dans le quotidien italien La Repubblica en 2001 :

« Aucune religion, sans exception, ne servira jamais à rapprocher et à réconcilier les hommes, au contraire, elles ont été et son toujours la cause de souffrances inénarrables, de massacres, de monstrueuses violences physiques et spirituelles qui constituent un des plus ténébreux chapitres de la misérable histoire de l’homme. » 

José Saramago avait toutes les raisons de s’indigner et il faut replacer ses livres dans ce positionnement idéologique. Car, au-delà de son analyse du quotidien, il a su être un homme engagé pour tenter d’installer sur notre vieille terre commune un espoir de concorde.

Aujourd’hui, près de 25 ans après son article dans La Repubblica, les guerres de religion font encore des milliers de victimes. José Saramago serait fou de rage en voyant ce qui se passe à Gaza, au Yémen, en Inde, en Afghanistan, au Pakistan, en Syrie, en Turquie, au Nigeria, au Mail et ailleurs. Il serait fou de rage et dans une colère noire en entendant Trump, Orban, Darmanin, Meloni, Modi et tant d’autres.

C’est pour toutes ces raisons que je conserve un enthousiasme sans faille en lisant  et relisant José Saramago.