Un jour de rentrée scolaire comme les autres ? Non. Les retrouvailles avec les petits copains et les petites copines, avec les instituteurs et les professeurs pour apprendre, avidement, goulûment, être plus intelligent et, pour beaucoup, s’élever socialement, sont devenus un rêve.
Le ministère de l’éducation dite nationale estime qu’il manque 1350 enseignants dans le premier degré et 1575 dans le second. Le bilan est pire dans l’enseignement technique où le manque d’enseignants est vertigineux.
Les autres catégories de personnels sont également touchées par le naufrage de l’éduction nationale, symbolisé par le manque de considérations du président de la République et du gouvernement pour les services publics.
Les seules réponses à la crise profonde consistent en une série de gadgets (interdiction du téléphone portable ou expérimentation de l’uniforme). La belle affaire ! Ces ‘’grandes avancées’’ n’amèneront jamais l’enseignant manquant devant des classes surchargées. L’éducation nationale n’est plus une grande cause nationale quand tout est fait pour favoriser l’enseignement ségrégationniste des établissements privés, comme le scandaleux collège Stanislas.
Les ultra-riches ont leurs écoles, leur permettant de former (bien) leur descendance hors de la ‘’promiscuité’’ de l’école publique pour tous, de plus en plus enfermée dans des ghettos délabrés, en recherche de personnels, enseignants et autres, de moyens aussi.
Emmanuel Macron a alimenté les critiques justifiées et, aujourd’hui, il est urgent de changer la politique pour changer l’école (et tout le reste). Quel que soit le premier ministre adoubé, il restera un premier ministre aux ordres pour dispenser la même ligne politique ultralibérale. Et cela, le peuple n’en veut plus.