Un président de la République arrogant, méprisant, se conduisant en autocrate, mais déboussolé, de plus en plus seul. La démocratie, déjà bien abîmée, est en décomposition.
Autour de lui, c’est la fuite, à l’image d’Edouard Philippe qui se déclare, déjà, candidat à la succession en 2027. L’ex-premier ministre se positionne au cas où Emmanuel Macron se verrait contraint de démissionner avant la fin de son second quinquennat.
Le gouvernement en sursis fait encore de la résistance et on découvre qu’il a publié plus de 1000 décrets depuis le 8 juillet. Mais s’il tente de s’intéresser aux affaires de la France, il dévoile le véritable état du pays : école en manque d’enseignants, déficit plus important qu’annoncé avant la dissolution, hôpitaux à l’agonie. Bref, le tableau est alarmant.
Les institutions sont malmenées par ceux qui ont pour tâche de les préserver. C’est dans un marasme très inquiétant qu’il est envisagé de repousser la communication du projet de budget au Parlement après la date du 1er octobre, fixée par la Constitution.
Bruno Le Maire s’en lave les mains, lui, qui, après avoir multiplié les cadeaux fiscaux aux grands groupes et aux ultra-riches, prétend néanmoins que la situation exige encore plus d’austérité. Macron, d’habitude plus disert, reste muet et feint d’ignorer la faillite de sa politique. Son ministre de l’économie, lui, a déjà retrouvé un emploi auprès de ceux qu’il a abreuvé de milliards et continuera à militer pour sabrer les acquis sociaux et appauvrir les services publics.
Les citoyens ouvrent les yeux et commencent à comprendre combien ils ont été bernés par celui qui prétendait moderniser la France. Ils le répudient et exigent un changement très radical de politique.
Ils ne veulent plus de la chienlit.
Il y a 154 ans exactement, le 4 septembre 1870, la foule envahissait le Palais Bourbon et exigeait la proclamation de la IIIe République à l’Hôtel de ville de Paris après la capitulation de Napoléon le petit à Sedan. Faudra-t-il que les Français, réitèrent la situation pour imposer la nomination à Matignon de Lucie Castets. Macron le petit a été défait lui aussi, non pas à Sedan, mais dans les urnes le 7 juillet. Ce n’est guère plus glorieux, mais l’issue à la crise mérite un même remède.
Pourquoi pas ?