Les Etats-Unis, même sans Trump, sont insupportables ; ils s’érigent en maîtres du monde et imposent leur modèle économique et politique à des vassaux.

Disney veut punir la France et priver ses enfants de leur traditionnel dessin animé de Noël ; ‘’Strange World’’ sera diffusé dès la fin novembre sur la plateforme Disney+ et non dans les salles de cinéma. La directrice pour la France de The Walt Disney Company a osé déclarer aux Echos : « C’est la conséquence de la chronologie des médias pratiquée en France que nous jugeons inéquitable, contraignante et inadaptée (…) à l’évolution des modes de consommation des films. »

L’accord trouvé le 24 janvier dernier et rendu applicable par arrêté du 9 février ne sied pas à Disney, qui veut imposer « sa loi » ; la firme n’hésite pas à exercer un chantage honteux, comme le font régulièrement les autres plateformes numériques, Google ou Amazon à propos des droits d’auteurs. L’ultralibéralisme yankee ne tolère aucune entrave.

Les petits français ne seront pas privés pour autant ; les dessins animés français valent mieux que ceux de Disney et récoltent des récompenses dans tous les festivals, apportant la preuve que le Studio Disney n’est pas le centre du monde.

Alors, on se fout de Disney et vive le cinéma tricolore. Même si cela paraît franchouillard ! D’ailleurs, d’autres pays ont une fort belle production, eux aussi.

L’actualité nous offre un autre exemple du mépris des plateformes américaines pour leurs utilisateurs. Instagram, réseau de partage de photos et de vidéos, propriété de Facebook et de Mark Zuckerberg depuis 2012 (racheté pour 1 milliard de dollars), a modifié son algorithme en mai dernier pour donner la priorité aux images verticales, mais surtout aux vidéos. Sans prévenir ! Quelle suffisance…

Les reporters-photographes qui ont fait la réputation de la plateforme crient au scandale, mais Mark Zuckerberg n’en a cure. Il donne la priorité à ce qui rapporte le plus, surtout après ses déconvenues avec Facebook.

L’avis des professionnels de la photo vaut moins que le nombre de clics des internautes avides de vidéos, qui seront abreuvés de publicité accompagnant les images animées.

Tout pour les dollars, l’art et l’information à la poubelle. Les plateformes américaines ne sont que des pompes à fric, détournées de leur utilité sociale. On peut aisément les boycotter et entreprendre de se doter d’outils gratuits.