Tout a été dit à propos du footballeur de génie qu’était Pelé, un joueur qui illuminait les stades. Il était de cette génération qui a porté haut l’art de la passe, du jeu collectif, du geste imprévisible qui déséquilibrait l’adversaire. Il fut celui qui a fait du numéro 10 un maillot mythique.
Il restera à jamais le joueur qui a remporté trois fois la coupe du monde ; la première à tout juste 17 ans.
En revanche, je ne le qualifierai jamais de Roi ; s’il était au sommet de l’art du football, il avait autour de lui d’autres joueurs de génie, comme Garrincha, Didi, Zagallo, Nilton Santos, Gilmar (le gardien de but), Vava, puis Carlos Alberto, Cloaldo, Jairzinho, Rivelino, Paulo Cesar, etc. Sans eux, qu’aurait fait Pelé ? Le football reste un sport collectif.
Pelé inoubliable, sans doute, mais quoi dire de Edson Arantes do Nascimento, le petit garçon né dans une famille pauvre de Tres Coraçoes, petite ville du Minas Gerais ?
Oubliant ses origines et son numéro 10, Pelé s’était rapproché du pouvoir et de la dictature militaire, devenant même ministre des sports dans un gouvernement de droite, acceptant d’être manipulé politiquement, quand d’autres luttaient pour la démocratie.
Reste le footballeur. Incontestablement l’un des meilleurs de toute l’histoire d’un jeu populaire. Et tout est dit.