Les événements tragiques d’Ukraine mettent au jour les sales guerres ; des civils sont assassinés, d’autres sont victimes de bombardements, quelle différence ? Les guerres ne sont jamais propres. On ne doit pas trier les victimes.

Il a fallu que les hostilités déclenchées par Vladimir Poutine se déroulent en Europe et jettent des millions de gens sur les routes de l’exil pour que le continent découvre que les dirigeants politiques n’hésitent plus à sortir des armes de plus en plus létales pour des motifs divers (et peu crédibles), mais, surtout, pour se maintenir au pouvoir et occulter les crises économiques dans lesquelles les ‘’démocraties ultralibérales’’ sont plongées.

Syrie, Irak, Kurdistan, Afghanistan, Yémen sont d’autres théâtres de ces sales guerres. Et en Palestine, le gouvernement réactionnaire d’Israël se refuse à parler de guerre. Cela ne l’empêche pas de tuer, y compris des journalistes, d’opérer des arrestations, y compris d’enfants.

La mort de Shireen Abu Akleh, journaliste américano-palestinienne de la chaîne panarabe (qatarie) Al-Jazira, a réveillé les consciences à propos de la sale guerre d’Israël.

Les conditions de vie infligées au peuple palestinien sont atroces et ne déclenchent aucune réaction de la part des gouvernements européens, sinon dans quelques déclarations vite oubliées et reniées.

Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, est en détention administrative et ne peut voir ni son épouse, ni son enfant ; on considère qu’environ 310 citoyens palestiniens sont dans la même situation, sans procès, sur près de 5 000 prisonniers, dont 400 enfants.

Il est temps que les peuples se lèvent pour déclarer la paix sur terre, unilatéralement, comme l’a chanté Jean Ferrat. L’auteur-interprète exaltait les peuples frères à mettre fin à la course au néant. C’était il y a vingt ans. Et sa chanson est, hélas, toujours d’actualité.