La crise du logement ne permet plus aux jeunes et aux pauvres de se poser dans un habitat agréable pour vivre dignement. Pressé de toutes parts, le gouvernement a lancé un plan national, dit Action Cœur de Ville, pour « améliorer les conditions de vie des habitants des villes moyennes ».

La Caisse des Dépôts et Consignations a été mise à contribution pour racheter 17 000 logements en vue de les transformer en logements sociaux. Coût pour la CDC : 3,5 milliards d’euros !

Aujourd’hui, cette contribution se révèle insuffisante pour faire face à la demande et l’Etat vient d’avouer que l’organisme collecteur de la participation des employeurs, Action Logement, géré par le patronat et les syndicats, sera ponctionné pour répondre à l’effort national. Sauf que les fonds prélevés sur Action Logement, un salaire différé et socialisé, manqueront cruellement aux salariés auquel il versait des aides.

La direction d’Action Logement dénonce cette politique du gouvernement qui se permet de se servir dans la caisse d’un organisme paritaire pour éviter de puiser dans le budget. Elle rappelle que l’Etat a déjà prélevé 300 Millions d’euros dans la loi de finances pour 2023, privant ainsi 25 000 salariés des aides auxquels ils pouvaient prétendre.

En matière de logement, comme dans d’autres domaines, il s’agit d’une politique de gribouille, à courte vue. Elle est scandaleuse, les fonds d’Action Logement n’appartiennent pas à l’Etat.

Il s’agit d’un détournement.

Quand l’Etat finance sa politique en faisant la poche des salariés !