On sait que Benyamin Netanyahu est un monstre de cruauté ; il prétend avoir une mission messianique de conquérir les terres du Grand Israël. Il est en Croisade, si on peut oser emprunter le mot à la religion catholique.

 On sait qu’il déploie d’incroyables arguties pour justifier le génocide palestinien. On sait qu’il se permet de bombarder Gaza en tuant des civils innocents, mais aussi le Liban, le Yémen et même la Syrie, en toute impunité, avec l’aide financière des Etats-Unis.

Mais on tait une autre guerre, économique celle-là. Depuis le 7 octobre 2023, il prive plus de 200 000 travailleuses et travailleuses palestiniens, de Cisjordanie et de Gaza, employés en Israël de tout salaire et de toute prestation.

Non seulement leur permis de travail a été suspendu en leur contrat résilié unilatéralement, mais les salaires antérieurs au 7 octobre n’ont pas été payés.

Il s’agit d’une violation de la Constitution de l’Organisation internationale du travail (OIT) ; elle plonge évidemment ces salariés dans une profonde détresse. Dix organisations syndicales internationales regroupées au sein de Global Unions ont déposé une réclamation à l’OIT. Elle est restée sans réponse de la part d’Israël ; il s’agit d’un mépris au même titre que le refus de reconnaître et d’appliquer les résolutions de l’ONU.

L’un des dirigeants de Global Unions a déclaré :

« La retenue des salaires est la dernière indignité injustifiée à laquelle doivent faire face les travailleurs et les travailleuses palestiniens sous l’occupation. Tout comme le bombardement actuel de Gaza, rien ne saurait justifier cette action disproportionnée. Il s’agit d’un châtiment collectif imposé au peuple palestinien. »

Benyamin Netanyahu est sourd à ces revendications du respect des engagements internationaux. Il montre sa véritable nature.

L’histoire le jugera, car cette autre guerre est indigne d’un pays construit sur la notion de démocratie.