Bruno Le Maire a laissé les caisses de Bercy totalement vides, avec une dette abyssale de plus de 3 000 milliards (soit plus de 45 000 euros par habitants). Le président de la République, d’habitude si disert, est muet sur le sujet.

Les deux hommes étaient bien d’accord sur la politique à mener en direction des riches ; ils sont donc solidairement responsables de la situation catastrophique du pays. Quand le président est taiseux, l’ex-ministre pérore en Suisse. L’université de nos voisins helvètes est-elle devenue folle pour inviter Bruno Le Maire à dispenser l’économie à des étudiants !

Le nouveau gouvernement, lui, commence à abattre ses cartes. Le ministre de l’intérieur est le plus rapide à s’exprimer et à dévoiler une politique immigratoire foncièrement ultra-réactionnaire. Il va affréter des charters pour expulser les pauvres immigrés.

Son premier ministre, Michel Barnier, égrène ses premières mesures avec moins de brutalité, mais elles sont puisées aux mêmes sources auxquelles les électeurs pensaient avoir tourné le dos en juin-juillet.

A grand fracas, Barnier annonce mettre les ultra-riches à contribution : 65 000 foyers fiscaux gagnant plus de 500 000 € par an devraient ramener un peu moins de 2 milliards dans les caisses (soit une moyenne de 30 000 €). La mesure ne les empêchera pas de boucler la fin de mois (il leur restera 470 000 euros par ans, soit près de 40 000 euros par mois ou 28 fois le SMIC).

En revanche, Barnier a annoncé vouloir faire les poches des retraités dont la revalorisation des pensions est retardée de 6 mois.

Certes, tous les retraités ne reçoivent pas le minimum vieillesse et certains ont même des pensions confortables. Mais les retraités sont 14 millions et la mesure doit permettre d’économiser environ 4 milliards.

C’est Colbert qui, selon la légende, aurait osé cette phrase historique à Louis XIV : « Sire, taxons les pauvres, ils sont plus nombreux ».

Barnier, pilier de la droite la plus réactionnaire et la plus bête du monde, connaît ses classiques idéologiques.

Chassons-le, comme la royauté. Vite ; très vite.