Les journalistes américains ne sont pas restés ébahis très longtemps après l’appel téléphonique du vibrionnant président de la République française à l’éditorialiste du New York Times. Ils sourient et ne manquent pas une occasion d’épingler la politique et les postures d’Emmanuel Macron.

Le correspondant à Paris du Washington Post, autre quotidien respectable, James McAuley a posté sur son compte Twitter une remarque qui va encore irriter le locataire de l’Elysée :

« Macron se définit comme un défenseur de la liberté d’expression dans le monde. Mais les journalistes français dénoncent ce qu’ils considèrent comme une répression troublante de la liberté de la presse en France même. Les lecteurs aux États-Unis seraient vraiment surpris. »

Cette saillie contre sa loi dite « sécurité globale » vaudra-t-elle un coup de téléphone rageur à son auteur ?

Plus vacharde encore, un Tweet de Rym Momtaz, la correspondante à Paris du site Politico fustigeant les gesticulations de Macron et la différence entre ses paroles et ses résultats 

« Son bagou a masqué l’étendue de l’impuissance française dans de nombreux théâtres étrangers incontournables. »

Si notre collègue américaine n’a pas demandé l’autorisation à la préfecture de police avant de rédiger sa phrase assassine, elle court le risque de l’expulsion. Pour le moins.

Mais, merci confrères, c’est à la lecture de la presse étrangère qu’on mesure le mieux la véritable grandeur de la France et de son président.