Muriel Pénicaud ? On l’avait presque oubliée malgré tout le mal qu’elle a pu faire au cours de son passage au ministère du travail et sa pitoyable candidature à la direction de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Elle vient de réapparaître par la grâce du Journal du dimanche, le journal officiel de la droite (de Macron à Ciotti). Sans doute rancunière, elle s’en prend aux réformes du gouvernement à propos de la réforme du Compte personnel de formation (CPF) qu’elle avait mis en place.

Vouloir instaurer une participation financière des salariés désirant mettre en œuvre ce CPF est « un contresens par rapport au projet ». Sans blague ! Elle ose affirmer : « Instaurer un reste à charge, quel que soit le coût de la formation, est une erreur sociale et économique, donc politique (…) Imaginez quand vous êtes au SMIC ! Même 50 euros, c’est 50 euros de trop ! (…) Les plus modestes et les plus précaires, ceux qui ont le plus besoin de se former, ne pourront pas payer ; un reste à charge de 20 à 30 % est évoqué, c’est énorme ! »

Ah, la belle âme ! La CGT pourrait presque s’apitoyer sur son sort et lui proposer uen carte d’adhérent. Enfin, presque. Car c’est quand même la même Muriel Pénicaud qui a affaibli le code du travail en supprimant les comités d’entreprise, réduit le nombre de mandats d’élus du personnel et le nombre d’heures de délégation, mis un terme aux contrats aidés, inversé la hiérarchie des normes et introduit ce CPF en lieu et place du Congé individuel de formation (CIF) calculé en heures et non en euros, ouvrant ainsi la voie à une réforme qu’elle critique aujourd’hui. Un triste bilan d’une politique de casse du système social français. Que personne n’oublie. Sauf elle ?