Joe Biden est un vieux renard de la politique ; c’est son côté clair. Mais, pour poursuivre dans la comparaison animalière, Joe Biden est surtout un méchant faucon ; c’est son côté sombre.
Joe Biden est fatigué ; on peut le constater sur chacune de ses images. Mais son entourage pense à sa place ; il faut se méfier de ses conseillers. Ceux-ci entretiennent le caractère belliciste de l’auto-déclaré ‘’gendarme du monde’’ et ils ont trouvé en Poutine un ‘’allié’’ de circonstance avec la guerre en Ukraine qui permet aux compagnies américaines d’écouler leur production d’armes, de gaz de schiste, etc.
Les Etats-Unis ont été accusé, à juste titre, de ne pas se soucier de l’avenir de la planète et de sacrifier l’environnement. Ils ont alors imaginé une loi qui doit reverdir leur politique industrielle ; baptisée Inflation Reduction Act, (IRA) elle consiste à offrir des aides massives aux entreprises qui s’engagent à produire sur le sol américain.
La futée Ursula von der Leyen, à qui Biden ne demandait rien, rédigea aussitôt un tweet tonitruant : « Je salue la signature de l’IRA ».
Ce tweet était plutôt malvenu, car il s’avère que l’IRA est une diabolique machine de guerre pour sauver l’industrie américaine en attirant les investisseurs étrangers avec des aides généreuses, un prix de l’énergie bien moindre qu’en Europe et autres avantages permettant de dégager des profits substantiels et des dividendes gargantuesques. La relance américaine n’a pas de prix, quand il faut sauver le libéralisme.
Le commissaire français de l’Union européenne, Thierry Breton, a en quelque sorte fait son mea culpa en déclarant : « Ce coup de Joe Biden, nous ne l’avons pas vu venir. »
Les atlantistes ont bonne mine en constatant amèrement que l’entourage de Biden démarche les entreprises européennes. Leur allégeance à Washington est telle qu’ils ont oublié qu’il faut se méfier de ses amis (et surtout de l’administration américaine) et qu’en politique, c’est chacun pour soi.
Joe Biden trottine, multiplie les gaffes, mais autour de lui l’Amérique veille à ses intérêts à court terme ! Sans en parler à son ami Emmanuel Macron ? Celui qui va relocaliser son pays n’est pas celui qui le claironnait, mais à ce diable de vieux président américain qui joue en solitaire !