On nous ment ! Emmanuel Macron nous ment ; ses ministres nous mentent. Le mensonge est érigé en système de gouvernement : quand le président prétend qu’il suffit de traverser la rue pour trouver du travail ; quand Elisabeth Borne estime que les règles d’indemnisation du chômage n’incitent pas assez à la reprise d’un emploi ; quand Bruno Le Maire affirme que nos compatriotes ne peuvent pas comprendre qu’avec autant de postes vacants, on soit à 7 % de chômage ; quand Olivier Dussopt ose déclarer que quand ça va bien, on durcit les règles, quand ça va mal, on les assouplit.

Notre président et nos ministres ne sont pas d’infâmes crétins ; ils savent que le nombre de chômeurs est bien supérieur aux 7% qu’ils annoncent. Ils oublient que les chiffres sont différents d‘un bassin d’emploi à un autre et que de nombreux privés d’emploi ne font même plus les démarches nécessaires à leur inscription à Pôle emploi pour bénéficier des indemnités de remplacement.

Nos gouvernants, qui ne sont donc pas d’infâmes crétins mentent en toute connaissance de cause pour réformer le système d’indemnisation du chômage en faisant des économies sur le dos des pauvres, pour orienter ces économies vers les aides aux entreprises.

Un homme se dit fier d’avoir été le rapporteur de la loi scélérate sur l’assurance-chômage, Marc Ferracci, dont le grand-père a été responsable du Parti communiste en Corse et son père, Pierre, dirigeant du cabinet Alpha, dont la filiale Secafi est proche de la CGT. Honte à lui !

Marc Ferracci, donc, est un intime d’Emmanuel Macron ; il a été son témoin lors de son mariage avec Brigitte Trogneux et, inversement, Macron a été témoin de Marc Ferracci lors de son mariage avec Sophie Gagnant, avocate d’affaires. Il a renié tous les combats et idéaux de sa famille.

Tout ce beau monde, qui cultive l’entre-soi, sait que l’assurance-chômage aura un excédent de 4 milliards cette année et qu’il sera identique dans les années à venir et que rien ne peut justifier la réforme, sinon une volonté de casser le système social hérité de la Libération et de la Résistance.

Le mensonge est insupportable ; le mépris de la caste des nantis est insupportable. La vie chère, les coupures d’électricité, le coût de l’énergie, les hôpitaux qui craquent, comme les établissements scolaires, comme la justice, comme les transports, ça suffit !

La France s’enlise et devient un pays de seconde zone, un pays en voie de sous-développement. Et ils continuent de mentir. Jusqu’à quand ?