Fallait-il un sondage publié par Le Figaro pour savoir qu’Emmanuel Macron est impopulaire ? Le quotidien de la droite dure (et de la famille Dassault) aurait pu faire des économies et envoyer des journalistes sur le terrain pour mesurer le rejet de l’actuel président de la République.
Par exemple, devant les magasins Auchan où la famille Mulliez vient d’annoncer près de 2400 suppressions d’emplois. Ou à la porte des usines Michel de Cholet et de Vannes où les propriétaires viennent d’annoncer la fermeture avant 2026, envoyant 1254 salariés à France Travail (il faut oser renommer ainsi l’ANPE, ghetto des chômeurs !). Pour faire de tels reportages, il ne faut pas être au Figaro !
Les près de 4000 salariés qui vont être licenciés ne sont sans doute pas à ranger dans les Français qui soutiennent encore Macron, le premier de cordée.
Au lendemain de ses Etats généraux de l’industrie et de l’environnement, la CGT avait dressé une liste noire des plans de licenciement. De septembre 2023 à septembre 2024, l’organisation syndicale avait recensé une liste de 180 entreprises où 47272 emplois sont menacés ou supprimés (dont 21191 pour la seule industrie). Et chaque jour la liste s’allonge. Les Français n’en peuvent plus d’observer un pays en ruine.
La CGT a fait remarquer que « Ces premiers chiffres sont à mettre en rapport avec les annonces faites lors de l’édition 2024 de Choose France : « Les 15 milliards d’euros d’investissements permettront de créer ou maintenir plus de 10 000 emplois » selon Business France, concernant 56 projets. »
Les Français ne sont pas dupes ; le bilan économique et social de Macron est catastrophique : la dette de l’Etat a été cachée et aujourd’hui la vérité est explosive, le nombre de chômeurs explose lui aussi, les faillites n’ont jamais été aussi élevées (plus de 30 % en un an).
Le Figaro ne voudrait pas laisser croire que les salariés victimes de sa politique remercient Emmanuel Macron ! C’est un miracle que 17 % des Français lui fassent encore confiance ; à moins qu’il s’agisse des actionnaires des grands groupes, ceux qui, ne connaissant que l’emploi comme variable d’ajustement, encouragent les patrons à licencier pour faire grossir les profits dont ils seront les seuls bénéficiaires.
Tous les salariés ont des raisons d’être en colère ; ce n’est pas le nouveau gouvernement qui va les rassurer en mettant en œuvre une autre politique : les ministres de Barnier ont déjà annoncé que ceux qui auront encore la chance d’avoir un emploi devront travailler plus.
Les pleurs et les drames familiaux n’en finissent pas de miner la société.
Ce monde de droite est fou !