Quelle triste fin d’année ! De partout nous proviennent des informations d’une infinie tristesse qui ne grandissent pas l’homme, surtout les hommes car les femmes sont, elles, les victimes de systèmes patriarcaux entretenus.

En Iran, les manifestations des femmes courageuses ne font pas bouger les ayatollahs. En Afghanistan, les femmes se sont vu interdire l’accès à l’université, puis de collaborer avec les ONG. En Turquie, un courageux journaliste du quotidien d’opposition Birgün vient de révéler le mariage forcé d’une fillette de 6 ans, dont le père est lié à une confrérie religieuse proche du dictateur Erdogan. Le père et le mari ont bénéficié de la complaisance d’un régime atroce pour les femmes, les opposants et notamment les Kurdes.

C’est au nom de dieu que les hommes peuvent humilier les femmes et les tenir dans un état de sujétion incroyablement dégradant et humiliant

Le monde est également malade de la guerre, en Ukraine et ailleurs. Quand toutes les sociétés sont en crise, l’industrie de l’armement triomphe. Les hommes ne peuvent pas se passer de guerre en 2022 ? Faut-il qu’ils n’aient pas encore compris qu’aucun contentieux ne se règle avec des armes, comme au Moyen Âge ?

Le monde est entré dans une ère de dérèglement climatique majeure et les dirigeants se réunissent pour ne rien décider ; ils sont responsables de la mort de centaines de personnes de froid ou de chaleur, de famine ou d’absence de soins.

A Paris, un raciste qu’on voudrait faire passer pour fou assassine des militants kurdes et l’enquête démontre que la justice avait fait preuve de mansuétude envers lui dans une précédente attaque au sabre dans un camp (de la honte) de migrants.

En France, les médecins sont en grève ajoutant un élément de plus à l’état de catastrophe dans lequel est plongé notre système de santé. Comme le système éducatif d’ailleurs. Et c’est le moment choisi par le gouvernement pour sortir un décret réformant l’indemnisation du chômage ; une véritable usine à gaz pour punir les fainéants qui ne traversent pas la rue pour trouver du travail. Les pauvres devraient se résigner à devenir encore plus pauvre, car il est dit qu’ils sont de perpétuels assistés, coûtant un pognon de dingue à la collectivité.

La destruction de la planète se conjugue avec la destruction de la société et de ses normes sociales, pour faire le bonheur des seuls ultra-riches reclus dans de somptueuses demeures, voyageant en jets privés, se gavant de caviar et buvant du champagne, collectionnant les œuvres d’art, se mariant entre eux pour défendre leur patrimoine et leurs privilèges.

Alors, oui ; décidément le monde est très malade et très fou. En 2022 plus qu’en 2021, et sans doute bien moins qu’en 2023 !