L’histoire commence le 23 février 2008, au Salon de l’agriculture. Un visiteur refuse de lui serrer la main et lui décoche : « Ah ! Non, touche-moi pas, tu me salis ! » Nicolas Sarkozy lui réplique alors le célèbre : « Casse-toi, pauv’con ! »
L’histoire se répète le 3 juin 2021, mais loin de Paris, à Martel dans le Lot. Un habitant déçu (et retraité) a osé l’apostropher : « J’ai voté pour vous en 2017, au premier et deuxième tour. Mais je ne voterai plus pour vous. Il y a beaucoup de choses que vous avez dit que vous n’avez pas fait. »
Mais, visiblement, Emmanuel Macron ne supporte pas la contradiction. Sur un ton qui se voulait ironique il a rétorqué : « J’ai fait ce que j’ai dit. Ne me reprochez pas d’avoir fait ce que j’ai dit. Et en plus, je l’ai corrigé en votre faveur, vous êtes quand même gonflé. J’ai pris une décision qui était conforme au programme, vous étiez perdant. Vous gueulez. On la corrige. Et maintenant vous me dites ‘’je suis pas content de ce que vous avez fait’’, vous êtes tordu ! »
L’échange a été un peu plus urbain, mais si peu ! Le tordu fort en gueule de Macron restera dans la mémoire collective comme le pauv’con de Sarkozy. Le parallèle entre les deux présidents autoritaires est saisissant et les deux épisodes viennent illustrer leur inaptitude à converser avec le peuple de France ; les insultes ne sont jamais bien loin.
Le pauv’con et le tordu gonflé se souviendront dans moins d’un an de leur rencontre avec un président arrogant. Ils ne seront pas les seuls, les ouvrières illettrées des abattoirs bretons Gad ont encore en mémoire l’insulte de celui qui n’était encore que ministre de l’économie.
Ah ! Le mépris des riches…