Le pognon des multinationales ruisselle, ruisselle, ruisselle ; jusqu’à l’indécence. Un pognon de dingue est dépensé, sans compter, dans des opérations mensongères pour masquer leurs turpitudes.
Aujourd’hui, deux médias viennent de dévoiler de nouveaux documents venant confirmer ce que nous savions déjà : le pognon pollue tout et la morale ou l’éthique dont se parent les multinationales n’a pas de place en réalité dans leurs affaires.
C’est d’abord Le Monde qui titre en ‘’une’’ : Comment Coca-Cola influence la recherche. Les journalistes du quotidien vespéral ont enquêté à partir de documents que s’était procuré le New York Times en 2015 sur les relations entre la firme aux 450 marques et les experts et organisations médicales. Il s’agissait de contrats prouvant que Coca-Cola subventionnait des recherches pour faire oublier les risques liés à ses boissons, notamment l’obésité.
Le Monde démontre que, depuis 2010, Coca-Cola a fait ruisseler 8 millions d’euros au bénéfice de divers organismes.
Ensuite, c’est le journal de 20 heures de France 2 qui dévoile des documents élaborés par des agences de communication (dont une filiale de Publicis) et prouvant que Monsanto avait fait réalisé un fichage de centaines de personnalités de notre pays (scientifiques, journalistes et politiques) afin de personnaliser ses stratégies de lobbying. En toute illégalité.
Le petite cellule d’enquête de France 2, qui réalise L’œil du 20 heures, apporte les preuves irréfutables des méthodes scandaleuses de Monsanto pour voler au secours de son herbicide, le fameux glyphosate.
Les faits sont graves et mettent au jour les méthodes de multinationales qui ne reculent devant rien pour pouvoir continuer à empoisonner des millions de personnes et de polluer la planète. Néanmoins, leurs méthodes ne sont pas nouvelles. Déjà au début du siècle dernier, Edward Bernays publiait Propaganda (1928), dans lequel il expliquait comment il avait élaboré à la demande des industriels du tabac une campagne pour amener les femmes à fumer.
Les multinationales mentent, manipulent et n’hésitent pas à payer (très cher) des scientifiques, des journalistes, des politiques pour que l’argent ruisselle davantage vers eux et leurs actionnaires.
Le Monde et France 2 ont fait un excellent travail ; l’alerte est sérieuse et demande une réaction à hauteur des révélations. Mais ni l’un, ni l’autre n’a cru bon d’aller au bout de l’enquête, car c’est bien le capitalisme qui est pourri et qui se nourrit de malversations et de perversions.
Sans parler des détournements et autres optimisations fiscales…
Au Monde et à France 2, on préfère en rester aux faits et, surtout, on évite de remettre en cause un système dont les capacités de nuisances sont planétaires et incommensurables.