Paul Barcelonne, journaliste politique à Radio France, a publié un article sur le site de franceinfo, dont voici quelques extraits :
« Éclats de voix et portes qui claquent. En attendant le 7 mars et la mobilisation contre la réforme des retraites, l’ambiance est très tendue au gouvernement. Mardi, c’est la journée qui fait cauchemarder l’exécutif (…) Le niveau de tension au gouvernement est alimenté bien sûr par les entourages, spécialistes des petites phrases (…) Elisabeth Borne – dans des propos qui ont fuité dans les mêmes colonnes – qualifie Olivier Dussopt comme « celui qui est tout rouge et qui fait la gueule » (…) Le ministre du Travail cristallise la tension mais c’est aussi la communication hasardeuse du gouvernement qui a mis le feu aux poudres (…) Les rumeurs de possible remaniement à venir n’arrangent rien. C’est là encore un énième conseiller de l’exécutif qui parle : « Chacun a peur du remaniement, et de ce jeu de billard à quatre bandes. » En clair, les tensions sont exacerbées par l’hypothèse de changements dans l’équipe gouvernementale et la volonté de chacun de sauver sa tête. »
L’exécutif est aux abois ; le gouvernement est nerveux. On peut supposer que le président de la République est dans le même état d’esprit. La décontraction des antagonistes n’est que de façade ; en réalité on s’invective et on se dénigre. La solidarité gouvernementale a volé en éclat.
L’abandon du projet de loi sur la réforme des retraites est de plus en plus crédible ; il suffit pour cela d’une journée de grèves massives et de manifestations puissantes le 7 mars pour que tout soit possible.
Où il est prouvé que diriger un pays contre son peuple n’est plus accepté. Macron n’avait pas appris cela à l’ENA.