Allah comme prétexte à l’obscurantisme ; la charia comme agent de la répression de la vingtaine de millions de femmes afghanes ; le Coran comme justification d’une loi de 114 pages pour « la prévention du vice et la promotion de la vertu ».

Les talibans osent tout pour légitimer un régime de terreur ; la charia n’est évoquée que dans un seul verset sur plus de 6600 dans le Coran et son acception intégriste ne se retrouve pas dans les textes révélés, c’est-à-dire que le code appelé aujourd’hui charia n’est qu’un construit récent et un instrument entre les mains des fondamentalistes politiques, variable d’un pays à l’autre. Ils se sentent investis d’une mission divine pour réécrire les textes fondamentaux de l’islam en détruisant les droits de la moitié des habitants de la terre. Au nom d’un prophète qui ne leur a rien demandé !

Si Allah existe, que doit-il penser des talibans ?

Les femmes afghanes n’ont plus le droit de chanter, de lire, de se parfumer, de se maquiller, doivent se voiler entièrement le corps en public en couvrant le visage pour éviter de tenter les hommes, ne peuvent plus se déplacer sans être accompagnées d’un homme avec lequel elles sont liées par le sang ou le mariage, ne peuvent plus étudier après 12 ans, etc.

Au nom d’un code promulgué par le chef suprême, Haibatullah Akhundzada, et rédigé par le « ministre de la promotion de la vertu et de la prévention du vice », Sheikh Muhammad Khalid Hanafi. Au nom de la haine des femmes, réduites à une forme d’esclavage, asservies à des barbus innommables.

Qu’on le veuille ou non, le Dieu que les hommes ont inventé, qu’il soit chrétien, juif ou musulman, est un problème. Il fait des hommes des ennemis irréductibles, alors que les civilisations chrétiennes, juives et musulmanes devraient s’allier pour la concorde universelle au lieu de nous en éloigner.

La prévention du vice et la promotion de la vertu ne se décrètent pas et ne se résolvent pas par des lois. Les talibans le savent, alors, pourquoi ?