Léa Salamé est partout, le matin sur France Inter (à 7h50 et à 8h25), sur France 2 avec sa nouvelle émission Quelle époque ! et avec des émissions prétendument citoyennes comme Aux arbres citoyens ! Bref, pas un jour sans ‘’la’’ Salamé.

Quelle omniscience ! Passant d’une émission d’information, le 7/9.30 de France Inter (où elle s’entretient aussi bien avec des artistes, des auteurs, des politiques de préférence de droite, des ‘’people’’), à un ‘’talk-show’’ lénifiant, mais qui doit faire du ‘’buzz’’ pour exister, à une ‘’émission-événement’’ où on mélange allégrement stars du show-business, politiques, scientifiques (un court instant comme alibis).

L’omniprésence de Léa Salamé est insupportable ; mais elle plaît à Delphine Ernotte, la patronne de France Télévisions, qui n’a pas hésité à parler de « ces trois femmes formidables de France Télévisions » en citant Léa Salamé, bien sûr, mais aussi Anne-Sophie Lapix et Caroline Roux. Merci pour les autres, moins exposées et donc oubliées.

A se multiplier et à confondre information, divertissement et interviews de révérence, Léa Salamé n’est pas crédible, cependant sa tête continue d’enfler, d’enfler encore. La petite fille née dans la haute bourgeoisie libanaise et éduquée à la prestigieuse Ecole alsacienne, est insupportable.

Elle m’a rappelé cette phrase entendue dans le film de Jean Yanne, Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (1972) : « Cette manière d’élever le journalisme à la hauteur d’un spectacle permet à ses promoteurs de laisser croire qu’ils ont du talent. »

Rien à ajouter !