Le score pitoyable de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle a été ressenti par l’intéressée comme un camouflet et un désaveu ; mais ‘’la bête n’est pas morte’’ et elle sévit encore.
Après avoir fait adopter en 2007 une loi relative ‘’aux libertés et responsabilité des universités’’, qui, en donnant les pleins pouvoirs aux présidents, a accéléré l’éclatement du service public d’enseignement supérieur (vieux rêve des libéraux), la présidente de la région d’Ile-de-France s’attaque aujourd’hui aux lycées parisiens. Avant d’autres ?
Au nom d’une restructuration, elle a annoncé la fermeture de 7 lycées parisiens dès la rentrée 2023 et de 2 autres à la rentrée 2024 ; évidemment, est-on tenté de dire, ce sont les lycées professionnels qui sont les premiers visés (6 sur les 7), ceux qui accueillent les enfants des classes populaires, question de choix idéologique de l’ancienne élève des établissements cathos les plus huppés. Les élèves seront répartis dans des établissements différents, le plus souvent très éloignés de leur domicile. La bourgeoise de Versailles a reçu le renfort du rectorat de Paris, donc d’Emmanuel Macron.
L’une y voit des perspectives d’opérations immobilières et l’occasion de faire des économies (sur le dos des enfants de la République) et l’autre y voit un bon moyen pour offrir l’enseignement professionnel aux patrons en privilégiant l’apprentissage qui sera transféré du ministère de l’éducation au ministère du travail.
Pécresse et Macron marchent main dans la main, comme un vieux couple de réactionnaires qu’ils sont, prêts à tout pour faire plaisir aux ultralibéraux.
Mais, Pécresse voit encore plus loin. Elle vient d’annoncer la création d’une mutuelle pour les Franciliens défavorisés. L’initiative aurait été louable si l’ensemble des mutuelles n’était pas dévoyé pour faire le bonheur des assurances privées. D’ailleurs, le projet de Pécresse fait une place à Axa. Curieux, non ?
Valérie Pécresse, désavouée par les électeurs, prend modèle sur Emmanuel Macron : quel que soit le résultat des élections, les privatisations et les mesures ultralibérales sont leur boussole et ils ne dévient pas de leur projet en faveur des milieux financiers.
Les intendants du patronat et de l’ultralibéralisme sont à l’œuvre. Sans état d’âme.