Le gouvernement s’extasie devant le bilan prétendument sans problème de la rentrée scolaire. Oubliant le manque criant d’enseignants, les réformes d’une idiotie rare et aussitôt décriées comme la place des mathématiques, les options au lycée, etc.

Les déclarations de la première ministre et du ministre de l’éducation nationale sont indécentes. Peut-on parler d’une rentrée réussie quand on voit le spectacle désolant de l’enseignement, de l’école primaire à l’université ?

Le ministre a découvert que de « très nombreux indicateurs, en mathématiques, en français, en langues » ne sont pas satisfaisants. La belle affaire ! C’est aujourd’hui que celui qui a été enseignant, hier encore, découvre des ‘’indicateurs pas satisfaisants‘’ quand les enseignants tirent le signal d’alarme depuis des décennies sur le manque de moyens pour y faire face et pour former de véritables citoyens.

Il a annoncé un plan d’urgence pour les langues vivantes et la création d’écoles bilingues. Avec quels moyens ? En prenant modèle sur les expérimentations menées à Marseille, dont on ne sait pas encore si elles sont positives ou pas ?

Emmanuel Macron a lancé la réforme du lycée professionnel, inséparable, selon lui, de la bataille du plein-emploi. La réforme est placée sous une double tutelle, du ministre du travail et du ministre de l’éducation. Au final, on ne sait pas vraiment si les jeunes fréquentant les établissements professionnels seront encore considérés comme des élèves ou déjà comme des apprentis et quel sera le temps passé au lycée et le temps passé en entreprise.

Une chose est sûre, l’école de Macron répond de plus en plus ouvertement aux attentes du patronat : aujourd’hui, celui-ci a besoin d’ouvriers sachant lire, écrire et compter, se servir d’un ordinateur et parler anglais. Tout en étant sous-payés.

Voilà le véritable enjeu des réformes engagées. Ce que les politiques libéraux et le patronat, appellent l’employabilité.

Les patrons disent merci à Macron. Quant au prétendu ministre issu de la gauche, on attend ses réactions outragées et, pour le moins, sa démission.