Des morts, le chaos en Ukraine ; une guerre d’oligarques par pantins interposés ; mais des peuples qui souffrent davantage chaque jour. Le libéralisme continue à faire des ravages sur une planète en danger ! Raisons de plus pour dénoncer les ravages d’une idéologie, lire celles et ceux qui dénoncent ses méfaits et avoir une claire conscience des enjeux de la situation. C’est ce que vient de faire Ludivine Bantigny.

En 60 pages, Ludivine Bantigny dresse en effet le réquisitoire du capitalisme avec véhémence mais justesse. Ses mots sont précis, ses phrases redoutables.

Tout est inventorié en quelques lignes, le néo-colonialisme, les conditions de travail, les évasions fiscales et les fraudes des riches, les atteintes à l’environnement, les vies fauchées, les destructions des services publics, etc. Ludivine Bantigny frappe fort, mais elle parle vrai et dénonce les sarcasmes et le cynisme des libéraux qui confisquent le pouvoir.

Elle dénonce ‘’l’ensauvagement’’ du capitalisme « dont les « origines sont tachées de sang », mais qui « n’est pas réservé au passé ».

En conclusion, elle s’interroge en reprenant une phrase écrite par un socialiste anglais, peinte et poète en 1884 : « comment nous pourrions vivre » et qui concluait un discours par une très belles expression et un programme enthousiasmant : « Ce n’est pas une revanche que nous désirons pour les pauvres, c’est le bonheur. »

En 60 pages, donc, qu’on lit d’un trait, nous sommes invités à réaffirmer le droit au bonheur pour tous. Grâce à une nouvelle collection du Seuil, intitulée Libelle, très proche de la collection Tracts de Gallimard, pour un prix modeste (4,50 euros).

Il faut lire Ludivine Bantigny et ‘’L’ensauvagement du capital’’. A lire avant d’aller voter (et même sans voter), de toute urgence.