Frédéric Michel, le nouveau responsable de la communication d’Emmanuel Macron, ex-directeur d’affaires de News Corp, le groupe de médias du sulfureux Rupert Murdoch, a eu carte blanche pour, dit-on, ‘’compléter l’équipe de communication élyséenne’’. Le président de la République ne sera pas déçu des choix de son ‘’sherpa’’ : pour deux postes prétendument stratégiques, le directeur de cabinet de l’ex-professeur de lettres du lycéen Macron et de conseillère à la communication pour l’international, les deux élus sont deux personnages issus de la droite dure.

Jean Spiri, 40 ans, le nouveau directeur de cabinet de Brigitte Trogneux (de quel droit a-t-elle un cabinet ? Ce n’est pas elle qui a été élue !), est un politicien de bas étage, proche de Xavier Bertrand, élu sous l’étiquette Les Républicains puis ‘’divers droite’’ à Courbevoie, conseiller régional sur la liste de Valérie Pécresse, ami des sbires de Bolloré. Bref, un homme assurément ni à gauche, ni à gauche, mais à droite toute.

Pour la communication et la stratégie internationale du président, Frédéric Michel a fait appel à Anastasia Colosimo, 32 ans, et fille de Jean-François Colosimo, un théologien orthodoxe, directeur des éditions du Cerf, proches de l’extrême droite. Elle-même est proche des souverainistes et de Sarah Knafo, l’ex-directrice de campagne et compagne d’Eric Zemmour. Elle s’est signalée en déclarant en décembre 2021 sur le plateau de LCI que le refoulement des non-vaccinés à l’hôpital « serait un bon moyen de sélection naturelle ». Honteux ! Le Monde rapporte qu’elle assure vouloir « porter les valeurs de la France à l’international ». Tout un programme de la droite proche de l’extrême ; le rapprochement avec Giorgia Meloni est en bonne voie !

Ainsi l’Elysée s’ancre toujours plus à droite. Comme le président d’une République qui n’en finit pas de traîner des casseroles derrière lui. Aujourd’hui, les casseroles s’appellent McKinsey. Demain, qui ?

Et Marine Le Pen voit l’horizon se dégager dans la perspective de 2027.